{st:Paroles & musique : Gerard Manset – 1989}
#{accords L.Favart 17/09/99 – [email protected]} [C] Camion dans la nuit
Camion bache
Comme un ballon lache
D’illusions, d’espoirs [G] Et le sang tache
Sangles attachees
Ne plus rien vouloir [Am] D’une epoque a vomir
Ne plus rien dire
Rouler dans le noir [G] Par les reves attaques
Sur les bas-cotes
Du desespoir [Dm] Camion dans le noir
S’en va ce soir
Pour ne plus revenir [Am] Sur la banquette arriere
De skai noir
Un enfant respire [G] Une fille aux yeux clairs
Aux membres fragiles
Dort dans un linge [F] Comme une plume d’ange
Dans un lange
Tombe des ci[Em]eux
Et dans le bruit des essieux
Le vacarme d’enfer
Du camion de f[F]er…
Que savez-vous de lui
De ce qu’il laisse encore
De tristes decors [G] Pietiner le reste
Quand le monde a la peste
Ce qu’il lui reste [Am] C’est la forme endormie
Dans une couverture
Sur la banquette dure [G] C’est la seule figure
Le seul paysage
Debout comme un mirage [F] Le visage de l’ange
Qui dort dans son lange
Tombe des ci[Em]eux
Et dans le bruit des essieux
Le vacarme d’enfer
Du camion de f[F]er…
Camion dans la nuit…
Camion blinde
Depuis tant d’annees
Tant de coups bas
Sans lumieres et sans mat
Lampes arrachees
Camion s’en va
D’une epoque a vomir
L’histoire dira
Ce qu’il faut retenir
Sur un trond d’acacias
Hurlement de pneus
Vitre en eclats
Camion broye
Et sur son cahier
Trois lignes encore
Trois mots rayes
Les trois mots d’un noye
Dont on repeche le corps
Par une nuit sans lune
Une main passee
Dans les boucles brunes
Sur le front de l’ange
Dans son lange
Tombe des cieux
Et dans le bruit des essieux
Le hurlement d’enfer
Du camion de fer…
Camion dans la nuit…
Camion brise
Vitres irrisees
Jonchant le sol
Dans un creux chemin
Ecrasant la main
Dont l’ame s’envole
Qui respire encore
Comme ensorcele
Caressant le corps
Et la nuque grise
D’adulte broye
Ou les os se brisent
Dans le camion bache
Eclate devant
Ou passe le vent
Pour aller secher
Le front de l’enfant
De larmes mouille…
Camion sanctifie
De terre souleve
Droit vers les cieux
Le reste efface
L’arbre enfonce
En son milieu
L’habitacle ouvert
Sur le tapis vert
De mousse indolore
L’ange aux cheveux clairs
Regarde son pere
Conduire encore…
Camion dans la nuit…